L'Inde me laissera un souvenir assez contradictoire. D'un côté, l'émerveillement pour cette culture très riche, du film Bollywood à la cuisine épicée en passant par le foisonnement de monuments religieux et de couleurs, l'Inde est un modèle culturel fascinant. De l'autre, cette même culture qui mène à des situations qui pour moi sont parfois abbérantes. Notamment, ce qui me laisse assez dubitative et pessimiste sur l'évolution de l'Inde, c'est le système de caste qui régit encore toute la société indienne et qui légitime la pauvreté, en insinuant notamment que si l'on est pauvre (et intouchable, souvent de pair), c'est qu'on a fait de la merde dans sa vie précédente, et que donc on l'a amplement mérité. Cette vie là ne sert alors que pour espérer en avoir une meilleure dans la réincarnation suivante. Quelle politique anti-pauvreté mener alors face à cette justification de la situation économique et sociale? Un autre problème plus que préoccupant pour l'Inde de demain c'est sa surpopulation et son manque de femmes, ce qui va finir par poser de sérieux ennuis à un moment ou à un autre. L'Inde, c'est un pays difficile. Difficile à vivre, à comprendre, à suivre. Mais facile à aimer malgré tout.
Mon stage aura aussi été très important pour moi. J'en ai beaucoup appris sur l'Inde rurale et sur le milieu de la recherche. Ca m'a confirmée dans l'idée que je n'ai pas envie de faire de la recherche plus tard (du moins je n'ai pas envie que ça devienne mon activité numéro un) car je manque de patience, de précision, de conviction dans l'utilité de certaines recherches pour faire ce métier. Cependant c'est important que des laboratoires comme le CSH existent afin de permettre aux politiques d'en savoir plus avant de prendre certaines mesures.
Merci à ceux qui m'ont suivis pendant ces 4 mois, les commentaires sur ce blog se font très rares mais j'ai reçu beaucoup d'emails et ça m'a fait grand plaisir!
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